Le sourcing a un cout

Le sourcing paraît simple au premier abord. Et pourtant, nous sommes très loin d’un simple acte d’achat-revente. Le calcul est complexe, et de nombreux coûts indirects, coûts cachés et risques sont trop souvent exclus des analyses qui ont servi à prendre la décision.
Comme leur nom l’indique, ces coûts dits « cachés » ne sont pas immédiatement visibles. Ceux de la main-d’oeuvre indirecte seront plus importants qu’attendu à cause des difficultés de communication ainsi que des opérations de dédouanement et de contrôle supplémentaires. Si les droits de douane sont connus à l’avance, les honoraires des transitaires sont aléatoires. Des déplacements supplémentaires peuvent également s’avérer nécessaires selon l’industrie.
Par ailleurs, l’impact sur le cash-flow d’un sourcing en Asie n’est pas négligeable. D’une part, l’utilisation des incoterms FOB/FCA entraîne une avance de paiement pour l’importateur, pouvant parfois aller jusqu’à 60 jours. D’autre part, le sourcing lointain ne permet pas d’utiliser des outils tels que les stocks consignés, qui font gagner du délai de paiement à l’acheteur.

D’autre part, la situation économique des pays émergents est volatile, ce qui peut entrainer des risques de taux de change ou risques socio-économiques en tous genres.
Tous ces éléments ne sont bien évidement pas rédhibitoires pour sourcer en Chine ou dans le reste de l’Asie ou des pays émergents. Il doit cependant être pris en considération. Ils expliquent par ailleurs que les marges – relativement modestes par ailleurs – faites par les importateurs sont également une nécessité pour faire face à tous ces risques et aléas.